Le Cancer, encore aujourd’hui, est un mot qui fait peur, et qui évoque des images presque automatiques: hôpital, chimiothérapie, mort. Pourtant, il serait évitable en prenant soin de certains aspects de nos vies. Voyons ce qu’il en est.
Le Cancer, qu’est-ce que c’est?
C’est lorsque l’équilibre entre les dommages subis par nos cellules et nos systèmes de réparation est rompu.
De quels dommages s’agit-il? Déjà de l’oxydation. Vivre, c’est tout simplement…s’oxyder. Vient ensuite la glycation. C’est-à-dire la liaison de protéines (et tout, dans notre corps est protéines, puisque ce sont nos briques de construction) et de sucre, en gros, une caramélisation. Ce phénomène se retrouve dans la cataracte par exemple. Il y a également l’inflammation, cette réaction de notre corps contre une agression. Elle peut être localisée, sur les poumons d’un fumeur par exemple, ou dans les intestins, ou n’importe où ailleurs. A noter, le surpoids est un facteur d’inflammation, car le tissu adipeux va générer des messagers de l’inflammation, les fameuses « cytokines » dont on a beaucoup entendu parler avec l’épidémie actuelle.
Le cancer peut aussi être dû à un défaut de « méthylation ». Cette opération moléculaire très importante conditionne l’expression de nos gènes, notre sommeil, nos humeurs, etc…Certaines personnes ont des polymorphismes génétiques qui engendrent des défauts de méthylation, qui, à leur tour, peuvent causer maladies cardio-vasculaires, cancers…
Notre corps subit également une intoxination importante: pollution, perturbateurs endocriniens, pesticides ou fertilisants…
Le soleil, enfin, participe au travail de sape: les « coups de soleil » génèrent beaucoup de radicaux libres.
Que se passe-t-il au niveau cellulaire?
Une cellule cancéreuse est une mutante qui ne va pas avoir le même mode de fonctionnement qu’une cellule standard. Toute cellule a une mort programmée. Mais pas une cellule cancéreuse qui a découvert, d’une certaine façon, l’immortalité, et qui va transmettre ce secret à ses « filles ». La cellule cancéreuse subit aussi une « reprogrammation » de son métabolisme et saura se « nourrir » de différents substrats, mais d’une manière extrêmement coûteuse en énergie pour le corps, ce qui explique les fréquentes pertes de poids importantes et les accès de grande fatigue dont se plaignent les patients et qui les amènent à consulter.
Lorsque l’amas de cellules devient une tumeur et qu’elle est donc repérable par lex techniques d’imagerie médicale, c’est que le processus d’angiogénèse (la création de nouveaux vaisseaux) aura commencé pour que cette tumeur reçoive les nutriments dont elle a besoin. C’est là que l’inflammation joue à plein: elle facilite l’apport de sang nourricier.
Le système immunitaire, pour sa part, devient incapable de repérer et de détruire ces cellules.
Et la tumeur se développe, s’étend, voire devient invasive, donc avec la capacité de migrer vers d’autres parties du corps. Certains cancers ont des « affinités électives »: ainsi le cancer du sein migre plus aisément vers les os puisqu’il est lié à des calcifications.
Quelles stratégies pour limiter les risques d’apparition d’un cancer?
On estime qu’une alimentation appropriée éviterait 60% des cancers. Cela va même au-delà de l’alimentation. La mastication, dont on ne parle jamais assez, est capitale: elle conditionne toute la digestion, de la sécrétion des enzymes jusqu’à l’état des instestins et du foie.
a)La qualité de nos aliments est importante: à commencer par les méthodes employées pour les cultures. Pesticides, fertilisants sont chargés en métaux lourds qui vont entraver la detox hépatique.
La conservation, la cuisson et la transformation des aliments vont également entrer en ligne de compte. Manger frais, manger cru est important pour avoir un maximum de vitamines.Cependant, pour certaines personnes aux intestins sensibles, la cuisson facilitera la digestion.
D’une manière générale, la transformation et notamment industrielle, aura peu de bénéfices, voire sera délétère. L’ajout de conservateurs, d’exhausteurs de goût, d’agents de texture, aura un impact sur plusieurs systèmes: detox, système nerveux (chez les TDAH par exemple), système immunitaire. Les sucres artificiels détruisent la flore intestinale, perturbent notre perception et notre gestion du sucre.
b)Le stress est, à mon sens, l’un des facteurs aggravants majeurs. Il occasionne des contractions trop fréquentes de la vésicule biliaire, et la bile ne sera plus suffisante au moment du repas pour aider à digérer les graisses; il draine nos réserves anti-oxydantes, bloque la digestion et surtout, affaiblit notre système immunitaire. C’est donc un axe de travail prioritaire dans la lutte anti-cancer. Il faut par ailleurs savoir qu’il existe une corrélation entre le stress émotionnel sévère vécu dans l’enfance et les cancers à l’âge adulte.
c)La digestion: elle dépend aussi de l’équilibre alimentaire. Des excès de protéines, de glucides mal digérés occasionnent des flores de fermentation et/ou de putréfaction et donc l’installation d’une dysbiose intestinale. La dysbiose est d’ailleurs toujours à rechercher lors de l’apparition du cancer, puisque nos défenses immunitaires prennent majoritairement naissance dans l’intestin.
d)Les carences: la première est la carence en vitamine D, dont le rôle anti-cancer est établi et notamment dans le cas du cancer du sein. La consommation de vitamines anti-oxydantes (A, C, E) est bien souvent insuffisante au regard de nos besoins, et surtout chez les jeunes, dont la nourriture, souvent transformée, est pauvre en nutriments.
d)Les carences en acides gras essentiels, les omega 3 pour ne citer qu’eux, sont fréquentes: la consommation de petits poissons gras n’est donc pas à négliger.
L’avancée en âge coïncide aussi avec une baisse des micro-nutriments destinés au bon fonctionnement des mitochondries, les usines à énergie de nos cellules: Co-enzyme Q10, sélénium, acide alpha-lipoïque. Une cellule dysfonctionnelle risque donc de devenir cancéreuse.
e)L’inactivité: on l’oublie trop souvent, mais le corps humain a un besoin viscéral de bouger pour se maintenir en forme. Le sport régule la réceptivité de nos cellules à l’insuline, notre microbiote, nos humeurs, notre système immunitaire, notre poids.
f)L’hyper-insulinisme: au-delà de la surconsommation de sucre à proprement parler, la trop grande fréquence avec laquelle nous mangeons provoque une hyper sécrétion d’insuline, hormone de stockage du gras. Or, c’est dans le gras que se logent les toxines que nous absorbons. L’hyper-insulinisme majore les risques de cancers du sein et du pancréas, ce dernier étant le cancer le plus mortel.
Que faire lors d’un cancer?
-Mettre dans son assiette des végétaux frais, bio, colorés, non transformés mais aussi des épices, curcuma, piment, cannelle, gingembre, du thé vert, du soja fermenté, des crucifères. Des bonnes huiles bio, première pression à froid: olive, lin, cameline. Des viandes d’animaux élevés en liberté, nourris à l’herbe. Des sardines, des maquereaux à l’huile, cuits vapeur douce.
-Se supplémenter en micro-nutriments après avoir identifié ses carences.
-Pratiquer des activités physiques régulières et variées plusieurs fois par semaine
-Gérer son stress, avoir des relations sociales épanouissantes, nourrir son intellect autant que son corps. Je recommande vivement de ne pas faire l’impasse sur l’accompagnement psycho-émotionnel. Ainsi, le choix d’un thérapeute, d’une technique particulière peuvent apporter un grand soulagement.
Comment se passe l’accompagnement naturopathique du cancer?
L’établissement d’une relation de confiance basée sur l’écoute et la bienveillance est pour moi la première des priorités.
La nutrition, la detox hépatique et la digestion, on l’aura compris, sont les axes physiologiques les plus importants à travailler.
Selon le type de traitement et les effets secondaires de ce dernier, les conseils seront personnalisés pour optimiser la réceptivité aux traitements, réduire leurs effets secondaires, et apporter un confort de vie. Tout n’est pas possible lorsqu’on accompagne une personne en traitement. Les massages par exemple, ne seront pas toujours possibles. La detox hépatique non plus; Si l’on est amené à conseiller des plantes, il faut les adapter aux traitements afin de ne pas contrer les effets thérapeutiques de ces derniers, mais au contraire de les potentialiser.
Tout comme chaque cancer est unique, la prise en charge l’est également.
Le naturopathe ne travaille pas « contre » les traitements allopathiques, il est important de le souligner. Il respecte le choix du consultant et les traitements qui lui ont été proposés.
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